« La
représentation de la pauvreté dans l’œuvre de Léopold Flameng », dans
Rappresentazioni artistiche e sociali della povertà, sous la direction d’Elisabetta Sibilio, Università di
Cassino, 2017, p. 103-121.
Résumé :
Les artistes qui s’attachèrent à la représentation de la pauvreté dans la
seconde moitié du XIXe siècle sont nombreux. Fernand Pelez,
Alexandre Antigna, Théodule Ribot, mais encore Jean-François Millet, Gustave
Courbet, Gustave Doré, jusqu’aux peintres jugés les plus académiques comme
William Bouguereau avec ses figures de bohémiennes, presque chaque peintre a
son corpus de « miséreux ». Qu’ils incarnent les ramifications
tardives du romantisme ou les mouvements émergeants du réalisme et du
naturalisme, les artistes trouvèrent tous, chez le mendiant, le bohémien,
l’orphelin, le saltimbanque, le paysan, l’invalide, de quoi inspirer leurs
œuvres. La gravure fut aussi porteuse de l’iconographie de la pauvreté, en
particulier sous le Second Empire. Charles Meryon, Félix Bracquemond, Célestin
Nanteuil, Léopold Flameng, parmi d’autres, s’inspirèrent tout autant des
petites gens, du quotidien difficile, des lieux misérables, pour leurs œuvres
originales.
Cette étude se propose spécialement de s’attarder sur le cas du graveur et
illustrateur Léopold Flameng, qui fit de la pauvreté, dans les années 1850, le
sujet prédominant de son œuvre. Un cas tout à fait signifiant, car, au-delà de
son corpus important, c’est aussi la variété des représentations, et la
diversité de perception de la notion de pauvreté qui fait l’originalité de cet
artiste. Au croisement de plusieurs tendances, marqué par les écrits d’Alfred
Delvau, nourri aussi par ses propres expériences de vie, Flameng jette un
regard ambigu sur la pauvreté et les miséreux.
Lien :
http://cea.unicas.it/e_book/Sibilio.pdf
Résumé :
Au XIXe siècle les
études au sujet des Gaulois se multiplient. Historiens, philosophes,
ecclésiastiques en nourrissent leurs réflexions, leurs théories, leurs
idéologies. Cette étude s’attardera plus spécialement sur un motif récurent
associé aux Gaulois : le sacrifice humain, un motif qui eut un grand
succès au XIXe siècle. Il s’agira alors de comprendre cette
popularité à partir des historiens latins, et, via des exemples notables, de
voir comment des auteurs ont utilisé la
question du sacrifice humain dans leurs argumentaires. Cette étude se penchera
en particulier sur les associations ambigües entre la religion juive, la
religion chrétienne et la religion des Gaulois avant d’appréhender les
comparaisons faites entre les sacrifices humains en Gaule, et les sacrifices
humains pratiquaient ailleurs dans le monde dans un contexte colonial favorable
à ces associations d’idées.
Lien :