Alexandre Page est né en 1989 à Clermont-Ferrand. Après un mémoire de master consacré au peintre et graveur François Flameng (soutenu en 2012 à l’Université Clermont-Auvergne sous la direction de M. Pierre Sérié), il soutient en 2017 une thèse de doctorat intitulée Sculpsit et delineavit : Léopold Flameng (1831-1911) ou le métier de « graveur-illustrateur » dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous la direction du professeure Catherine Cardinal (Université Clermont-Auvergne). Il y aborde à la fois l’œuvre et le parcours artistique de Léopold Flameng, artiste bruxellois qui mènera une carrière de graveur-illustrateur très active en France, mais encore les évolutions importantes qui ont touché les arts de l’estampe dans la seconde moitié du XIXe siècle, en particulier quant à la place de l’illustration dans le livre et au statut du graveur de reproduction dans le contexte d’émergence de la photographie et des procédés apparentés (héliogravure, photogravure…).
Membre
associé du laboratoire CHEC (Centre d’histoire « Espaces et cultures »)
de l’Université Clermont-Auvergne et qualifié aux fonctions de maîtres de conférences
par le CNU (2018), il a depuis été commissaire scientifique de l’exposition
rétrospective Marcellin Desboutin
(1823-1902) : à la pointe du portrait au musée de Moulins-sur-Allier
en 2018 et co-directeur du catalogue (éditions Faton, 2018, 200 p.). Il a par ailleurs publié une réédition corrigée et enrichie de son ouvrage François Flameng (1856-1923), un artiste peintre dans la
Grande Guerre (première édition 2016, EUE), et prépare l’édition de sa thèse en
quatre volumes.
Parallèlement
à ses activités d’historien de l’art, il poursuit depuis de longues années une
activité d’écrivain et a publié en 2019 son premier roman historique : Partir, c’est mourir un peu. Roman-fleuve,
il raconte, à partir de faits authentiques essentiellement relatés par les
témoins des événements, les dernières années de l’Empire russe au plus près de
la famille régnante. Il publie en 2020 son deuxième roman, Abyssinia, un diptyque d'aventure historique inspiré par Jules Verne et Rider Haggard, librement inspiré des explorations des officiers de l'armée russe Alexandre Boulatovitch et Piotr Krasnov. En 2021 il fait paraître son premier recueil de nouvelles: La Petite Dame Sans et autres récits.
Son
inspiration lui vient avant tout des écrivains du XIXe siècle qu’il a d’abord
chassés dans les brocantes par nostalgie des beaux cartonnages d’éditeur et des
illustrations profuses, avant de trouver dans leurs textes un style, une
narration et des genres littéraires souvent délaissés par les auteurs plus contemporains.
Ayant découvert le grand roman d’aventure avec Pierre Maël, Mayne-Reid et
surtout Benedict-Henry Révoil, les romans rustiques aux remarquables
descriptions d’André Theuriet et de Thomas Hardy, la force des reconstitutions
historiques de Nicholas Wiseman ou de Walter Scott et le style verveux des
écrivains russes comme Nikolaï Gogol et Vladimir Korolenko, il a puisé auprès
de ces auteurs, parfois oubliés mais aux mots atemporels, l’idée qu’un bon
roman doit tout à la fois divertir, émouvoir et enrichir le lecteur.